La croissance du secteur immobilier se stabilise dans les Costas espagnoles

Après plusieurs années de bonne récupération d’après-crise, suivie d’une forte croissance, le marché immobilier dans les zones côtières comme la Costa del Sol et la Costa Blanca semble se stabiliser.

Les derniers chiffres des transactions immobilières semblent confirmer ce que certains disent depuis plus d’un an, à savoir que les demandes et les ventes ont commencé à se stabiliser à partir de l’été 2018. Les chiffres publiés par l’INE, l’Institut National de Statistique, montrent encore une croissance annuelle d’un pour cent sur l’ensemble du marché national, mais malgré la hausse lente mais continue de ce dernier, il devient clair que l’important marché des acheteurs étrangers dans les zones côtières commence à se contracter un peu : selon certains, d’environ 5%.

Pour beaucoup, c’est une indication claire que nous entrons dans la phase de maturité du cycle de croissance actuel, et comme ce dernier était modérément porteur, toute période de ralentissement potentiel devrait également être douce. Le ralentissement de la demande peut avoir diverses causes, allant de la hausse des prix à un éventuel manque de diversité du parc immobilier proposé, en passant par la résurgence de marchés concurrents dans d’autres pays, et peut-être même le fait que la demande en elle-même commence à se relâcher un peu.

Mais les nouvelles ne sont pas toutes sombres, car les Iles Baléares – qui étaient en déclin depuis un certain temps – viennent de connaître un regain d’intérêt, suivi également par la Catalogne avec des villes comme Barcelone, Tarragone et Gérone. Cela indique qu’une baisse des ventes après une période de croissance constante n’est pas nécessairement indicative d’une tendance à long terme, et peut même être inversée. Il est fort possible que la correction du marché tant attendue soit encore loin. Toutefois, contrairement à la plupart des autres types d’actifs, la propriété est un bien tangible dont la valeur à long terme est toujours garantie – ce que nous avons constaté tout au long des cycles, qu’ils soient en hausse ou en baisse.

En outre, dans le contexte de dix ans d’inflation mondiale des coûts des actifs, en particulier de l’immobilier, due à la politique macroéconomique et à des années d’argent bon marché, l’ascension des prix de l’immobilier espagnol a été relativement douce par rapport à d’autres pays. Pour utiliser un mot à la mode, on pourrait dire que le marché immobilier espagnol est pour une fois ¨stable¨.

Comme le soulignait un récent article du CE les concernant en 2019 ¨ les marchés immobiliers du monde entier sont aujourd’hui très différents de ceux d’avant la crise. Les niveaux d’endettement sont plus faibles, la réglementation des prêts hypothécaires plus stricte et la construction spéculative plus modeste.¨

Et comme les taux d’intérêt vont à nouveau baisser dans la plupart des économies occidentales, l’immobilier restera l’un des rares actifs sur lesquels les investisseurs institutionnels et privés se sentiront suffisamment confiants pour allouer leurs fonds.

Voir l'article complet Terra Meridiana