Opinion
Malaga devient le nouveau centre d’intérêt de l’Espagne
Si vous aviez demandé à quelqu’un, il y a vingt ou même dix ans, où visiter l’Espagne, il vous aurait certainement répondu Barcelone ou Madrid, voire Valence. Mais quelque chose a discrètement changé en Espagne. Malaga est la nouvelle ville phare de la péninsule.
Comme le hasard a bien fait les choses, je suis récemment tombé sur un article que j’ai écrit il y a sept ans et demi, intitulé «Malaga est-elle la nouvelle Barcelone». À l’époque, dire que Malaga se dirigeait vers le statut de «nouvelle Barcelone» me plaçait un peu en avance sur la courbe.
Mais sept ans et demi plus tard, je peux fièrement dire que nous avions vu juste !
Alors, comment savons-nous que Malaga est maintenant définitivement une ville espagnole de premier plan ?
Il y a plusieurs indices. Le plus clair est peut-être que la province de Malaga est désormais la province à la croissance la plus rapide de toute l’Espagne. Selon l’Institut national espagnol de la statistique (INE), depuis 2010, elle a connu une croissance d’environ 10 %, supérieure à celle de Madrid (7,46 %) et de Barcelone (5,59 %).
C’est également un énorme aimant pour le tourisme.
L’Andalousie a connu une croissance touristique passant de 7,4 millions de visiteurs en 2009 à plus de 12 millions une décennie plus tard, soit l’année précédant la pandémie. C’est une croissance impressionnante de 62 % en une décennie.
Les chiffres n’étaient pas encore revenus complètement à leur niveau de 2019 en 2022, mais ils ont plus que doublé depuis 2021 pour atteindre 10 millions.
Et Malaga a capté une grande part de ce tourisme. À l’été 2022, on estimait que Malaga avait accueilli environ 4,5 millions de touristes. Cela la place au même niveau que Barcelone, qui en a reçu plus de 5 millions, mais Barcelone a une population trois fois supérieure à celle de Malaga.
Fait intéressant, il est toujours vrai que Barcelone reçoit considérablement plus – bien que pas trois fois plus – de voyageurs internationaux que Malaga.
Les Espagnols ont plus tendance à se rendre à Malaga qu’à Barcelone ; ils connaissent les meilleures plages, et c’est sur la Costa del Sol. Sans surprise, c’est également là que l’on trouve plus de 300 jours d’ensoleillement, contre un peu plus de 200 jours à Barcelone.
Il y a une raison pour laquelle Malaga affiche l’un des meilleurs rendements locatifs de la péninsule à 7,22 %, supérieur à la moyenne espagnole de 6,7 %. Cela fait de Malaga un excellent endroit pour investir dans l’immobilier locatif.
Une ville complète
Il est inutile de nier que Barcelone est une ville d’une incroyable culture et architecture, qui a attiré de nombreux touristes du monde entier. Qui pourrait dire non à l’architecture moderniste catalane, notamment aux bâtiments conçus par Gaudí, dont la cathédrale Sagrada Familia et le parc Güell ?
Mais Malaga n’est pas en reste en matière de culture. Elle a été le bénéficiaire d’investissements croissants, ce qui en fait un pôle culturel et technologique sur la côte sud. En reconnaissance de cela, la ville a changé son slogan pour « La Ciudad Redonda », la ville tout-en-un, ce qui signifie qu’elle a tout à offrir.
On compte, par exemple, plus de 30 musées à Malaga, dont le Musée Picasso – Malaga était sa ville natale, après tout. Ensuite, il y a le Centre Pompidou et le Musée Carmen Thyssen. Et tandis que Barcelone en compte 55, le nombre de musées à Malaga continue de croître, avec l’ouverture de trois musées importants depuis 2015.
En plus des musées d’art de type classique, vous trouverez également des musées intéressants et uniques, comme le Musée de l’Automobile et de la Mode et le Musée du Verre.
Malaga dispose d’un festival du film reconnu à l’échelle internationale et d’une scène théâtrale animée, dont le Teatro del Soho Caixabank, ouvert par Antonio Banderas en 2019.
Comme Barcelone et Lisbonne, Malaga a cherché à se positionner en tant que pôle technologique en Europe. À partir de 1992, elle a créé le Parc technologique de Malaga, qui compte désormais plus de 650 entreprises et près de 25 000 travailleurs, offrant une impressionnante gamme de start-ups et d’entreprises technologiques.
Ce bilan – ainsi que l’attrait du soleil, du sable et de la culture de Malaga – porte ses fruits. En 2021, Google a annoncé qu’elle implantait son hub européen de cybersécurité à Malaga.
De nombreuses autres grandes entreprises ont également déménagé à Malaga pour profiter des avantages de la ville. Vodafone, Citigroup, Banco Santander, GP Bullhound et EY sont seulement quelques-unes de celles qui ont réalisé d’importants investissements dans la ville. Comme le notait un article de Novobrief il y a moins d’un an :
« Il y a moins de deux ans, Forbes a placé Malaga parmi les vingt meilleures villes du monde où les Américains peuvent vivre, investir et travailler. Parmi les qualités de la ville, ils ont souligné la diversité des écoles internationales, un bon système de santé, la proximité d’un grand nombre de villes grâce à l’aéroport international parfaitement relié, ainsi que la bonne valeur des logements et la sécurité. »
Abordable
La seule chose que Malaga n’a pas, et que Madrid et Barcelone ont, c’est ceci : des logements inabordables.
Les prix des loyers et des ventes de logements dans les deux villes ont atteint des sommets ces dernières années. Les prix des loyers sont plus de 28 % moins élevés à Malaga que dans le centre de Barcelone et 20 % moins élevés que dans le centre de Madrid en moyenne.
Si vous voulez acheter votre logement, vous paierez 37 % de plus par mètre carré pour un appartement à Barcelone et plus de 15 % de plus dans le centre de Madrid.
Allez visiter Madrid, Barcelone, Valence et tous les innombrables endroits magnifiques de la péninsule ibérique. Ils ont tous leur charme et leur histoire propre.
Mais Malaga est une ville et une province en pleine expansion où vous pouvez tout avoir à un prix beaucoup plus abordable. Et moins d’argent dépensé pour les nécessités signifie plus de ressources pour profiter des choses plus fines que Malaga a à offrir. Peut-être même l’un des huit restaurants étoilés au Michelin de la ville.
Par Adam Neale | Opinion | 31 juillet 2023
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